Stéphane Torres
Portrait
Stéphane Torres arrive à Marseille avec ses parents à l’âge de cinq ans, les valises remplies de souvenirs d’une petite enfance passée à Mantes la Jolie. Ce n’est que bien plus tard qu’il prend des cours d’art dramatique dans le quartier de la préfecture sous la direction d’Henri Rossetti. Puis après un bref parcours au conservatoire de Marseille, il part étudier les techniques du cinéma à Paris. Il revient à Marseille pour travailler en tant que chargé de production ; fonction qu’il occupe toujours pour différentes sociétés.
Il affectionne particulièrement le travail de la mise en scène, le spectacle vivant et la scénographie. Aime la photographie et le cadre. Sa rencontre avec Doog Mac Hell s’est très vite transformée en amitié. « Les photographies de Doog m’ont particulièrement interpellé et son univers est une mise en scène constante, une interprétation libre de sa vision du monde. Elles sont des mises en espace et son travail est proche de celui du peintre... Même quand Doog nous propose de voyager dans un lieu déshumanisé, il y quelque chose qui subsiste de terriblement humain et de poétique. »
Qu’est-ce que je pense de 2013 Marseille Capitale de la culture.
« La culture est un élément essentiel de toute société. Elle est le reflet de la psyché collective et de son intéressement pour les arts. La culture n’est pas seulement un concept, une idée, elle est essentielle pour chacun de nous... »
« J’aimerais que Marseille sorte de son état catatonique et devienne une vraie capitale des arts et de la culture. En a-t-elle réellement l’ambition ? En a-t-elle les moyens ? On peut se poser la question car cette ville s’est construite dans une attitude très passéiste : tout va bien rien ne bouge... Et pourtant un vaste chantier est ouvert, tout est à faire. Il faudrait que les individus soient plus impliqués et que les responsables politiques aient réellement envie de faire quelque chose... Un projet généreux nourri d’une réelle ambition. Marseille peut accueillir en résidence de très grandes personnalités des arts et de la culture, des travailleurs talentueux. Nous devons nous-mêmes y croire et le vouloir. Ce qui nécessite un acharnement et une âme de bâtisseur... ça tombe bien, la ville est en chantier et pour quelques années encore... ».